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Le thermique, le moteur des planeurs

Un appareil de quelques cent kilos avec deux personnes à bord atterrit à la base aérienne de Weelde après un vol de plus de trois heures. Les pilotes racontent avoir parcouru 200 km et avoir eu un vol magnifique sans aucune goutte de carburant. Cela est possible grâce à un miracle de la nature: le thermique !

Luchtfoto vanuit het zweefvliegtuig

C’est quoi le thermique ?

Pour le dire simplement, c’est de l’air ascendant. En tournoyant dans une telle colonne d’air, on peut gagner de l’altitude, parfois même 5 m/s en Belgique. On ne peut pas faire du vol à voile tous les jours. Dans notre région, il fait souvent trop mauvais et on ne trouve pas de thermique. Les beaux jours d’été mettent les pilotes de planeur en joie, parce que quand il fait beau, il y a souvent du thermique.

Comme toute surface a une autre capacité thermique, certains types de sol (p.ex. terre sableuse ou terre labourée) s’échauffent beaucoup plus vite que d’autres (eau, bois). Au-dessus de surfaces qui s’échauffent facilement, peuvent se former des bulles d’air chaudes qui se détachent par le vent pour s’élever ensuite comme une montgolfière invisible. Dans le cas d’une colonne d’air ascendant grâce à ces bulles, on parle alors d’un fort thermique. La colonne peut être très étroite, de sorte que l’on peut souvent voir les planeurs et les parapentistes prendre des virages très serrés.

Comment le pilote reconnaît-il le thermique ?

Pour reconnaître le thermique, on dispose de deux moyens importants : des instruments dans le cockpit et de l’expérience. Chaque planeur est équipé d’un VVI, un indicateur de vitesse ascensionnelle, de fait l’instrument le plus important pour trouver du thermique. Il indique si le planeur monte ou descend.

Et, de plus, l’expérience est importante. Sous de beaux cumulus – plus populairement appelés des moutons – il y a une bonne chance de trouver du thermique. À des endroits où il n’y a pas de nuages, il y a un courant d’air descendant à éviter. Par expérience on apprend à reconnaître les bons nuages et à se positionner parfaitement pour trouver les meilleurs courants ascendants.

De cockpit

Existe-t-il différentes sortes de thermique ?

Il existe de nombreuses sortes de thermique, mais dans le jargon technique on emploie souvent les termes de thermique ordinaire et de thermique bleu. En cas de thermique ordinaire, il y a des cumulus, de sorte que l’on peut facilement trouver du thermique. En cas de thermique bleu, il y a si peu d’humidité dans l’air que la formation de nuages est impossible car l’air s’élève, se refroidit mais ne peut pas se condenser suffisamment. À un tel moment, on doit surtout se baser sur les capacités thermiques des types de sol que l’on survole.

Est-il donc impossible de voler sans thermique ?

En effet. Le vol thermique est un art et peut énormément frustrer les jeunes pilotes. En quelques minutes, ils sont de nouveau à terre, alors que des pilotes expérimentés peuvent tournoyer pendant quelques heures. Des diplômes encouragent les pilotes débutants à faire des vols de durée d’une et puis de cinq heures. Les vieux routiers se combattent lors de concours où ils doivent parcourir une distance le plus vite possible. Mais il est surtout important que leur savoir-faire et leur expérience soient partagés avec les jeunes pilotes.

Source: RateOne édition 06