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FONAVIBEL

un coup d’œil chaleureux dans la coulisse de la Force aérienne belge

Son stand promotionnel est présent lors de presque tout événement aéronautique. La Commandante d’aviation Annemie Wydaeghe et son équipe vendent toutes sortes de gadgets au profit de l’a.s.b.l. FONAVIBEL.  Bien que l’aviation frappe l’imagination de beaucoup de gens, le ciel n’est pas toujours sans nuages. Des nuages noirs peuvent ombrager la carrière d’un pilote ou d’autres collaborateurs de la Force aérienne. FONAVIBEL apporte de la lumière et de la chaleur dans ces temps sombres.

Pilote de F-16 : le revers de la médaille

Un jour elle est tombée amoureuse d’un pilote de F-16. Elle l’admirait, elle se croyait même dans Top Gun. Sandrine Hallet était très consciente du fait que son partenaire exerçait un job risqué, mais elle acceptait cela, parce que voler lui importait plus que tout. « Même pendant les vacances, il regardait avec impatience le ciel bleu et les nuages. Fendre l’air avec son chasseur lui donnait un sentiment fantastique. Voir qu’il était heureux, me rendait aussi heureuse, » raconte Sandrine, plongée dans une douce rêverie.

Le couple a vécu de beaux moments, a eu une petite fille Margaux et avait un bel avenir devant soi. Jusqu’au 8 septembre 2005.

 

Un fils, un frère, un copain, un collègue et un pilote talentueux, mais surtout un époux et un papa bien-aimé, a perdu la vie lors d’un crash d’avion à l’âge de 34 ans.

Quatre avions F-16 avaient décollés vers 8 heures à Florennes pour faire quelques exercices de tir au-dessus du champ de tir militaire Vliehors sur l’île de Vlieland dans le Waddenzee. Lors du vol retour, les pilotes volaient en formation à environ deux kilomètres l’un de l’autre. Ils n’avaient presque pas de contact visuel. Pour une raison inconnue, toute communication radio du troisième appareil F-16 FA-112 piloté par le Cdt. av. Fabrice « Raoul » Massaux, a été coupée.

L’appareil s’est crashé peu avant 11 heures. On a retrouvé les débris de l’appareil dans la mer, cinq kilomètres devant la côte. La garde côtière néerlandaise a aussi pu récupérer le corps de l’homme. Fabrice « Raoul », pilote du 2ème Wing de Florennes, connu comme un as dans son domaine, avec 1.577 heures de vol dans son carnet et 8 ans d’expérience sur F-16, s’est tué de façon mystérieuse. A-t-il signalé un défaut ? Pourquoi n’a-t-il pas utilisé son siège éjectable ? L’accident a-t-il été causé par une désorientation spatiale ?

Sandrine était à son travail quand elle a appris l’accident par la radio. « Qui sera la veuve cette fois-ci, je me le suis encore demandé, quand j’ai appris la nouvelle,» raconte Sandrine. « À ce moment-là, je ne me suis pas attardée sur le fait que ce pouvait être mon mari. Quand mon frère est arrivé à mon travail, tout est devenu clair. Mon univers a basculé. Avec notre petite Margaux, qui n’avait que 2 ans, je devais continuer sans lui. »

« Aujourd’hui, déjà 13 ans plus tard, mon mari joue toujours un rôle central dans notre famille. Margaux a appris à connaître son papa par de nombreuses photos, des souvenirs, des histoires … Il nous manque toujours douloureusement, surtout aux jours avant et après sa date de naissance et de décès, mais nous continuons ensemble. Il y a aussi des moments heureux, certainement quand je regarde Margaux. Tout comme moi, il aurait été très fier de notre fille fantastique ! »

Dès l’accident, Sandrine a pu compter sur le soutien de sa famille et de ses amis. Elle a aussi trouvé du réconfort auprès des épouses des collègues pilotes. Elles étaient proches l’une de l’autre par les nombreux moments qu’elles avaient vécu ensemble lorsque leurs maris accomplissaient des missions.

FONAVIBEL elle aussi a joué un rôle important dans cette histoire. « Peu après l’accident, cette organisation est entrée dans notre vie. Elle m’a aidée là où cela était nécessaire : tant sur le plan émotionnel que sur le plan financier. Grâce à elle, j’ai pu participer à des activités à la mémoire de mon mari. Elle a aidé Margaux et l’a mise en contact avec des compagnons d’infortune.

Comme FONAVIBEL a été très importante pour nous lors de notre deuil et l’est encore toujours, je me suis engagée comme conseillère de l’organisation. Je comprends très bien, malheureusement, ce que les nouvelles veuves vivent et ce que FONAVIBEL signifie à ce moment-là dans la vie de ces gens. C’est aussi pourquoi j’ai rassemblé tout mon courage pour raconter mon histoire à RateOne. Qui soutient cette organisation, soutient l’entière Force aérienne : ses pilotes, ses collaborateurs, mais aussi les membres de famille dans ces moments sombres.

Faites connaissance avec FONAVIBEL

Le secrétariat de l’a.s.b.l. FONAVIBEL est dirigé par Annemie Wydaeghe, Commandante d’aviation. Depuis les bureaux dans la caserne de Peutie, elle coordonne avec ses collaborateurs toutes les activités sociales et le soutien en faveur des protégés.

FONAVIBEL, officiellement connue comme le « Fonds national d’Aide aux Victimes de l’Aviation belge » a été fondée en 1947, lorsque voler était encore très dangereux. Pendant plus de 70 ans, l’a.s.b.l. a continué à gagner en importance et le soutien a aussi été systématiquement étendu.

Ce fonds d’aide prend soin des veuves, des veufs et des orphelins des militaires et des citoyens de la Force aérienne qui ont perdu la vie trop tôt. FONAVIBEL a retenu l’attention de la Dynastie et depuis 2015, l’a.s.b.l. est sous le Haut Patronage de Sa Majesté la Reine Mathilde.

Une équipe de collaborateurs dynamiques et surtout compréhensifs suit la situation familiale du collaborateur décédé, de façon minutieuse et avec respect de la vie privée. Dans la mesure du possible, on apporte immédiatement de l’aide pour satisfaire les premiers besoins de la famille infortunée. De plus, il y a des aides financières annuelles. Ainsi, les enfants les plus jeunes reçoivent des chèques pour la Saint-Nicolas, tandis que les plus aînés reçoivent de belles bourses d’études ou des remboursements de stages, pour ne citer que quelques exemples.

Mais la main tendue va plus loin que l’aspect financier … Sous le couvert « d’alléger et d’atténuer ensemble la douleur » l’équipe organise annuellement des commémorations pour ses protégés. Son programme comprend aussi des autres activités sociales, comme une journée pour les familles lors d’un Air Show. Toutes les rencontres ne sont néanmoins pas d’inspiration militaire. Les protégés trouvent ainsi un réseau de gens ayant vécu le même sort. Un beau soutien pour la « famille d’aviation bleue ».

D’où viennent les moyens nécessaires pour FONAVIBEL ?

L’a.s.b.l. est autofinancée. Outre les cotisations et la recette des ventes des gadgets, des dons sont une source importante de revenus.

La Commandante Wydaeghe : « L’année passée, on a participé pour la première fois à « De Warmste Week », l’action de solidarité par excellence organisée par la station de radio Studio Brussel. Elle était une bonne occasion pour mettre notre organisation en lumière et elle a créé un sentiment de solidarité chaleureux à l’approche des fêtes de fin d’année.

Cette année, on veut encore aller plus loin et organiser plus d’actions à des fins caritatives, parce que cela est indispensable ! Pour séduire tous les passionnés d’aéronautique, on a créé un badge unique. Notre logo, les deux petits visages symbolisant mère et enfant, complété des avions les plus courants, ont été incorporés dans la petite flamme de « De Warmste Week ».

Vous pouvez acheter ces badges, les pin’s et les autres gadgets dans le shop ou lors de grands évènements, comme sous peu les « Belgian Air Force Days » à Kleine-Brogel. C’est pour la bonne cause.”

Source: RateOne édition 06